jeudi 10 août 2006

Jeûne, août 2006


Extrait de mon journal de bord de l'été 2006



Vendredi 28 juillet :
Jour de Jeûne.
Pénibilité : 0/20


C’est une journée facile, le jeûne se déroule naturellement, je n’ai absolument pas de fringale.
(je suis dans la digestion de ma goberge empilage de produits chimiques achetés à Peyrins : tomates, abricots, pêche et melon)

Samedi 29
Jour de Jeûne.
Pénibilité : 8/20
Mal au dos.

Je commence à déguster. Mal au dos intense. La soirée chez Armand est difficile car j’ai tout le temps envie de m’allonger. Je souffre du dos.

Dimanche 30 :
Jour de Jeûne.
Pénibilité : 16/20
Grande faiblesse, mal aux reins. Mal aux épaules.

Je dors pendant la mâtinée.
Ensuite on va au marché avec Emilia.
Je suis complètement naze j’ai des difficultés à me tenir debout, je n’ai qu’une envie : m’allonger et ne plus bouger.
C’est dur.
J’ai une envie dingue d’acheter des abricots chez le Barbu.
A cette idée je retrouve de l’énergie pour chercher Emilia.
Deux secondes avant je n’arrivais pas à marcher, là je courre presque, étonnant non ?
Je passe à deux doigts d’acheter ces abricots. Mais finalement non.
L’après midi je vais à la piscine.
Après avoir fait 1 km à la nage, en 40 minutes comme d’habitude, je passe 3 heures allongé dans l’herbe.
Une fois revenu à l’appart, je commence à aller un peu mieux, pour la première fois de ce qui me semble une éternité.


Lundi 31
Jour de Jeûne.
Pénibilité : 15/20
Grande faiblesse
Pas de selles.

Le matin je bosse au foyer des hirondelles entre 8h30 et 12h. C’est très dur, je me sens vraiment faible, j’ai des difficultés à me tenir debout. J’ai un peu peur que mon état se remarque.
Mon ventre me brûle.
Je rentre et je me couche, je reste allongé 4 h. Je suis plutôt bien. Seule ma bouche me fait un peu mal.
En fin d’après midi, même scénario que le Dimanche, je suis de nouveau pas très bien. Mal à la tête.
Puis la soirée ça va mieux. Avec des hauts et des bas (mal au ventre).
A chaque fois que je me lève, j’ai un vertige.


Mardi 1 Août 2006
Jour de Jeûne.
Pénibilité : 12/20
Faiblesse importante surtout à la fin de mon travail vers 11h.
Mal au ventre.
Pas de selles.

Je commence à avoir de meilleures sensations au niveau dentaire. Quand je sers les dents, les sensations que j’ai sont plutôt bonnes.
Je n’ai presque plus mal aux racines.


Mercredi 2 Août
Jour de Jeûne.
Pénibilité : 10/20
Faiblesse prononcée (vers 11 h pendant le boulot et vers 17h en allant à la FNAC)
Les barres dans le crâne.
Raz le bol du jeûne. Trop dur.
Pas de selles.

Difficultés à rester longtemps debout.
La nuit a été très dure. J’était mal. Je ne me suis endormi que vers 4h du mat.
J’ai souvent la sensation que la souffrance est immuable, éternelle, que ça ne changera jamais. C’est déprimant.
J’ai eu super envie de manger pendant la nuit et j’avais programmé un repas de pêches de Peyrins pour le midi, mais finalement au réveil, mes sensations étaient meilleures, je n’avais plus faim et je n’ai pas pris d’argent pour pouvoir m’acheter de la bouffe …

20h : CA Y’EST. Pour la première fois j’ai des sensations qui me font dire que je n’ai pas fait ce jeûne pour rien. C’est difficile à décrire. Je vais dire des mots qui ne décrivent pas la situation mais donne une idée : fonte émotionnelle, réunification, plénitude, bien-être …
C’est pas vraiment ça mais une esquisse un début.
OUFFF. J’en ai marre mais marre de cette épreuve du jeûne, c’est trop dur ! Mais là je me dis maintenant que c’est peut-être bien une expérience à renouveler plus souvent, voir régulièrement.


Je remarque une certaine similitude entre les journées : 6 h du mat, mal au ventre
Matin : je me sens plutôt bien même si je suis naze.
Fin de mâtinée : grande faiblesse.
Après midi : si je ne bouge pas ça va.
Fin d’après midi : mal à la tête.
Ensuite un mieux.
Puis la nuit très dure, grande difficulté à trouver le sommeil.
Mais bon, ça peut varier très rapidement et d’un coup c’est super dur et puis l’instant d’après ça va mieux. Mais globalement, c’est dur, c’est une épreuve, ça fait mal.


Jeudi 3 août
Jour de Jeûne.
Pénibilité : 8/20
De moins en moins pénible de travailler le matin.
Mais fin de mâtinée toujours dur.
Brûlures dans le ventre. Rots ( !)
Pas de selles.


Depuis trois jours, tous les matins, j’ai un dépôt, une sorte de liquide très visqueux brun foncé sur le palais. Je l’enlève avec l’ongle.

Vendredi, 1h53 du matin. J’ai du péristaltisme.
Je suis vraiment pas bien c’est encore une nuit d’enfer.
BILAN 1 semaine de JEÛNE : c’est intéressant de voir que ça va de mieux en mieux, mais la toile de fond reste la difficulté à jeûner. Trop de sensations désagréables.
Je ne dois pas me leurrer, je n’effacerai donc pas 39 ans d’erreur en une semaine de jeûne et je ne me sens plus la force de continuer.
L’expérience est donc à renouveler de façon régulière. Jusqu’à ce que ce soit OK.
Je note quand même : TRES TRES BONNE SENSATION AU NIVEAU DENTAIRE. Ce qui est déjà vraiment très satisfaisant.


Vendredi 19h.
J’ai mangé et donc rompu le jeûne à 18h.
Je note qu’aujourd’hui le niveau de pénibilité a encore baissé.
Il faudrait un niveau de pénibilité nul, voir même un niveau de plaisir non nul pour que la vie soit intéressante ! Mais il me semble qu’avec un niveau de pénibilité de 5/20 comme aujourd’hui un cap est franchi : je suis en dessous du niveau de pénibilité qui rend le jeûne « usant ». La douleur est assez minime pour que ce soit vivable sur le long terme.
Je dirai même plus.
Mercredi vers 20h pendant peut-être une heure ou deux, j’avais vécu quelque chose d’assez heureux et aujourd’hui de nouveau c’est apparu, entre 14h et 18h environ donc plus longtemps que mercredi :
peu de douleur dans le corps
sensation d’un ventre et d’un plexus solaire en train de se remplir d’énergie
sérénité
conscience élargi
état d’être où la vie devient possible, envisageable. Pas de peur, pas d’angoisse, sentiment de sécurité …
Impression de me « reconnaître ». Ca c’est moi !

BILAN FINAL : le jeûne c’est très dur, mais il arrive un moment où ça finit par payer et où on commence à être bien ! je finis donc ce jeûne sur une note POSITIVE ! ! ! !


Repas : dattes cristallisées.
J’ai un doute finalement aujourd’hui sur ce genre de produit. Ce sont des fruits séchés. Donc l’instinct marche mal avec. C’était ce qui sentait le plus, mais le plaisir était faible, et puis c’est un peu trop facile à manger, l’arrêt est diffus.
Proposition : arrêter de manger des dattes sauf les dattes fraîches.