mardi 2 février 2010

26/ alimentation crue: la digestion

Ce billet est un petit rappel des notions fondamentales sur la digestion, sujet un peu austère mais fort utile pour ceux qui n'auraient jamais ouvert un livre de biologie.

Voici comment l'on peut schématiser les choses:

La digestion sert à découper en petits morceaux des molécules complexes, pour en faire des molécules simples.

Ces molécules simples sont absorbées par l'organisme via la paroi des intestins. Ensuite elles servent:
- soit telles quelles. C'est le cas du glucose, un sucre simple utilisé comme carburant par notre organisme.
- soit comme "briques" de base pour fabriquer les molécules complexes dont nous avons besoin.

Pour ce deuxième cas, citons l'exemple des protéines: toutes les protéines présentes sur terre, quelque soit leur complexité, sont un assemblage d'éléments simples: les acides aminés.
Ces acides aminés sont combinés différemment selon les espèces, végétales ou animales, pour former des protéines spécifiques à ces espèces.

Si je mange de la viande, mon estomac va sécréter les sucs nécessaires à la digestion des protéines qu'elle contient. C'est à dire que je vais ramener une molécule complexe à une collection de molécules simples: les acides aminés. Ceux-ci vont être ensuite utilisés par mon organisme pour constituer les protéines spécifiques dont j'ai besoin.

Burger et Seignalet pointent le fait que des molécules non digérées sont retrouvées intactes dans l'organisme.
Par exemple certaines protéines provenant du lait ne sont pas dégradées en molécules simples et pénètrent telles quelles dans notre organisme via la paroi intestinale.

Quel peut bien être le devenir de ce genre de molécules dans notre organisme ?

AU MIEUX: elles sont simplement inutiles. Elles peuvent éventuellement encombrer et gêner le bon fonctionnement de l'organisme si leur concentration devient élevée. Je crois que c'est ce qu'appelle Seignalet "les pathologies d'encrassage".

AU PIRE: certaines portions de ces molécules complexes ressemblent à des portions de molécules fabriquées par notre propre organisme, et elles viennent se positionner dans les processus biochimiques normaux de notre corps, mais en y jouant un rôle pervers de part leur nature étrangère à notre organisme.

Ce que nous appelons des drogues est un cas particulier intéressant pour comprendre de quoi je parle: les drogues sont des molécules qui ont une ressemblance avec les neuro-transmetteurs. Les neuros-transmetteurs assurent le passage de l'influx nerveux entre nos cellules nerveuses. Ce passage de l'influx se réalise au niveau des synapses. Et les drogues ont des portions de leur constitution moléculaire qui de part leur ressemblance, leur permettent de prendre la place de nos neuro-transmetteurs sur les emplacements qui leur sont dédiés dans les synapses.

De la même manière, on peut suspecter que toutes les molécules complexes qui n'ont pas pu être digérées et qui pénètrent dans l'organisme sont susceptibles de venir enrayer le bon fonctionnement des innombrables processus biochimiques de notre organisme, et pas seulement au niveau du système nerveux.

Burger et Seignalet pensent qu'une majorité des maladies sont dues à la pénétration dans l'organisme de molécules complexes non dégradées par la digestion.

Et tous deux pensent que ce phénomène est dû aux changements alimentaires des derniers millénaires qui nous ont éloigné de l'alimentation originelle de l'homme: l'alimentation crue, sans produits laitiers, ni céréales.

Revenir à l'alimentation originelle, c'est supprimer la pollution moléculaire qui est à l'origine de nos maladies.



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