samedi 10 octobre 2009

13/ Difficulté de l'alimentation crue: le problème social

Les personnes qui pratiquent une alimentation crue à 100% pendant une longue période, s'aperçoivent bien souvent que remanger des aliments cuits est une expérience à éviter:

- les odeurs des plats cuisinés sont perçues comme malsaines et dérangeantes
- l'ingestion peut provoquer des désagréments immédiats: difficulté digestive, sensation de lourdeur, torpeur, mal de crâne, impression que le corps est pollué, rhume, diarrhée ...
- des désagréments dans les jours qui suivent: dérèglements psychologiques, malaises intérieurs, sensations de déprime ou d'angoisse
- perte de plaisir à manger des aliments crus pendant plusieurs repas.

En fait, chaque crudivore réagit différemment à l'ingestion d'un repas cuit.

En ce qui me concerne, l'ingestion d'un repas traditionnel, cuisiné, a souvent provoqué ceci:
1/ je me sens euphorique pendant 24 heures
2/ puis j'ai une sensation de dépression qui peut durer de 2 à 3 jours

On voit donc que pour ma part j'ai tendance à régir sur le plan psychologique. Ce qui n'est pas du tout le cas de tous les crudivores.


Tout ce préambule montre que pour un crudivore qui pratique une alimentation crue à 100%, il n'est pas agréable de revenir à l'alimentation traditionnelle.

Cela pose donc un problème lors d'une invitation à manger chez des amis ou au restaurant ou si on veut inviter chez soi.

Pour le cas le plus simple: celui où on invite chez soi, il est toujours possible d'offrir des repas crus, en allant piocher dans des livres de recettes crues. L'expérience montre, pour peu que vos amis aient un minimum de curiosité et d'ouverture, que ces recettes crues sont fort appréciées par les personnes non crudivores.

En ce qui concerne les repas au restaurant, si vous êtes avec des amis tolérants, cela ne pose aucun problème non plus: il suffit de commander une assiette de crudités, ou même, cela m'arrive de temps en temps, de simplement commander un verre d'eau: vous gaspillez alors un minimum d'argent !

Si vous êtes avec des amis qui ne sont pas tolérants, alors changez d'amis.

Lorsque vous êtes invités chez des parents ou amis, il faut impérativement avoir un petit entretien préalable avec la maîtresse de maison et lui expliquer que ses talents de cuisinière ne sont pas mis en doute, mais qu'un choix de vie vous impose d'apporter vous-même vos aliments.

Pour ne pas trop dénoter, n'apporter surtout pas moult cagettes remplies de victuailles, sous prétexte que vous voulez avoir un large choix pour sentir et choisir l'aliment qui vous convient le mieux à ce moment là.

Pas question non plus de se pointer avec des aliments qui peuvent choquer comme la viande par exemple.
Apporter plutôt des aliments courants que vous pourrez manger avec un couteau et une fourchette: tomates, avocats, fruits ...

Les deux cas de figure les plus complexes sont les suivants:
- vous faites partie d'une famille et vivez au quotidien avec des proches qui ne mangent pas cru.
- vous devez faire des repas professionnels, ou alors vous vous retrouvez dans des repas où participent beaucoup de gens, qui forcément ne sont pas tous des intimes (repas de mariage, repas organisés par des associations ...)

Je ne vous cache pas que dans ces deux cas, ça ne va pas être facile du tout.

Il vous faudra improviser et faire preuve d'imagination, de persévérance, d'intelligence, et avoir pas mal d'énergie en réserve pour vous adaptez aux différentes épreuves qui vous allez rencontrer.

Si votre métier vous oblige à des repas professionnels, il vous faudra énormément de tact pour faire accepter votre différence. Et il y aura peut-être des cas où manger comme vos interlocuteurs sera une obligation si vous voulez leur inspirer confiance, en cas de négociation de contrats par exemple.

Personnellement je n'ai jamais eu à faire des repas professionnels.

Ma dernière expérience ratée de repas en groupe remonte à 2005: j'étais en formation à Lyon et à midi le repas était offert, un repas dans un restaurant, le repas du jour, donc pas de choix possible. En général, lorsque je suis assez en forme, j'explique que je ne vais pas manger, et simplement assister au repas. Mais cette fois-là, j'ai baissé les bras, je n'avais rien envie de dire ou d'expliquer, ni envie de sortir du lot, juste envie de suivre les rails, comme tout le monde.

J'ai mangé comme les autres. Et je n'en suis pas mort !


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