Il est commun de penser que les animaux savent se nourrir instinctivement.
Par contre le fonctionnement de cet instinct est mal connu.
Il semblerait en fait que l'homme puisse lui-même faire l'expérience du fonctionnement de cet instinct.
Il faut pour cela consommer les aliments tel que nous les offre la nature, sans les transformer.
Cela signifie dans la pratique qu'il faut les manger cru et sous forme naturelle (ne pas les presser pour en faire du jus par exemple).
Et il faut les manger comme le font les animaux: les uns après les autre, donc sans les mélanger, et bien sûr aussi sans les assaisonner !
Dans ce cadre, on peut observer que les odeurs, les goûts présentent une ALLIESTHESIE : cela signifie que, suivant les moments, le même aliment aura ou n'aura pas d'odeur, et aura bon ou mauvais goût, ou pas de goût.
On constate de plus que lorsqu'un aliment, par exemple une banane, a une odeur attirante, et un très bon goût, alors les sensations digestives et corporelles qui suivent l'ingestion sont très agréables et laissent à penser que le corps avait besoin de cet aliment.
Dans le cas contraire, si l'aliment n'a pas d'odeur, et que le goût ne donne pas ou peu de plaisir, alors la digestion est difficile, et les sensations du corps font penser que l'aliment n'était pas nécessaire à ce moment là à notre organisme.
Il est donc possible d'expérimenter l'existence d'un instinct alimentaire encore présent chez l'homme.
Cet instinct ne fonctionne malheureusement pas ou très peu ou beaucoup moins bien avec les aliments transformés.
Le simple fait de presser les fruits pour en extraire le jus, est un exemple de dénaturation qui déjà met en péril nos guidages instinctifs: l'aliment brut changera de goût et de consistance lorsque les besoins de notre organisme seront couverts, alors que jus extrait sera consommé sans signaux gustatifs nets qu'il faut arrêter la consommation.
De plus, même si il il existe, théoriquement, la possibilité de se nourrir instinctivement en sélectionnant les aliments avec l'odorat, et en gérant le volume de la prise alimentaire grâce aux variations de goût et de consistance, il semblerait qu'il y ait de nombreux obstacles pour s'alimenter instinctivement.
1/ à notre époque beaucoup de variétés végétales ou animales ont été excessivement sélectionnées, et les aliments naturels (surtout les fruits) présentent des variations de goût et de consistance moins nets, et il peut être difficile de ne pas se surcharger.
2/ notre corps est très pollué par l'ingestion d'aliments transformés, cuisinés et par le niveau général de pollution, et cette pollution intérieure s'accompagne d'une sensibilité corporelle, olfactive et gustative moindre, ce qui affaiblit la possibilité d'expression de l'instinct alimentaire.
3/ les méthodes de cultures actuelles utilisent des engrais contenant des MNO, molécules non originelles: ces molécules n'existent pas dans la nature lorsque l'homme n'intervient pas. La présence de ces molécules dans les aliments ( fruits - légumes ...) perturbent très probablement le bon fonctionnement de l'instinct
4/ il est difficile aussi de revenir à une alimentation basée uniquement sur l'utilisation de nos sens: nous avons trop pris l'habitude de choisir nos repas avec notre intellect, il est très difficile de revenir à un fonctionnement purement instinctif, c'est à dire basé uniquement sur l'observation de nos sensations olfactives, gustatives, et corporelles.
5/ la pression sociale décourage la pratique de l'alimentation crue instinctive et véhicule toutes sortes d' à priori non fondés qui lui donne l'apparence d'une pratique dangereuse.
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Tu dis: "Cela signifie dans la pratique qu'il faut les manger cru et sous forme naturelle (ne pas les presser pour en faire du jus par exemple)."
RépondreSupprimerQue faire, si on est une personne âgée avec peu de dents en bouche, et qu'on veut manger des légumes durs ?? Les râper ??
Ca semble effectivement la seule solution.
RépondreSupprimerSur les râpes, lorsqu'on utilise la section où se trouve les petits trous, on arrive à un résultat intéressant.
Ceci dit, on peut aussi se faciliter la chose: il existe des extracteurs de jus mécaniques ( avec moteur électrique, ou bien il en existe qu'on actionne manuellement en faisant tourner une manivelle ), qu'on peut régler de façon à ce qu'on récupère la pulpe en même temps que le jus.
Dans ce mode, l'extracteur devient en fait un broyeur.
Je pense que c'est mieux d'avoir l'aliment broyé que seulement le jus.
Il faut aller consulter : www.vivrecru.org
RépondreSupprimerUn site exceptionnel ...