lundi 17 mai 2010

" instinctotherapie ": mes repas crus du dimanche 2 mai au mardi 4 mai 2010

mardi
15h30
810g bananes plantain

16h15
510g miel en rayon (miel mélangé avec un peu de pollen: 10% de pollen)

16h45
80g avocat Pinkerton
rien mangé


lundi
12h30
10g oignon
19h35
10g oignon

20h00
1,070 kg chirimoyas

20h55
470g miel en rayon


dimanche
13h00
1 kg fruit du jaquier (jackfruit)

15h30
300g chirimoyas

16h00
240g couvain (larves des ruches d'abeilles)
17h10
250g bananes

18h30
650g mangues

22H00
800g chirimoyas

22H30
350g miel en rayon



Dimanche: je suis dans un week-end sympa, mais j'ai du mal à participer à l'ambiance festive. Je me sens glauque, morose, chagrineux.

J'ai capté une phrase au vol cette semaine, probablement en provenance d'un journal télévisé. Il m'a semblé comprendre que des arméniens réclamaient encore, un siècle après !, une reconnaissance du génocide.
Ce qui me touche c'est que cela fait écho en moi sur un point: le nécessité que certaines choses soient dites.

Je vis un journées très difficile.
Je traverse une zone sans corps, flou, sans repère, sans appui.
Je regrette énormément que le chemin vers la rupture avec Elsa se soit fait sans moi.
Je dois vivre désormais avec une sensation permanente de non-dit, qui me pèse insidieusement.
Comment donner un corps à ce qui n'en a pas ? Comment nommer ce qui n'est pas ?
Je suis dans du vide.
Elle est la seule avec qui je peux, ou plutôt devrais-dire, aurais-je pu, vraiment partager ce qu'il y avait à partager.
Je souffre aujourd'hui d'un manque terrible de communication avec elle.

Lundi: j'ai du mal à accepter mon état actuel.
Je voudrais pouvoir tourner la page vite, et vivre d'autres choses.
Mais il n'y a rien à faire: mon ventre fait des noeuds et j'ai toujours des ressentis de vide, d'absence, de douleur, de rejet, d'exclusion.
Petite variante: j'expérimente aussi le sentiment d'être abandonné.
Je sens pointé là-dessous de vielles blessures de l'enfance. Ca commence à être une vrai salade.
Après-midi:
coup de fil de Sarah. Elle pleure. Elle a trahi ses amis et elle voudrait que ceux à qui elle a fait du mal lui pardonnent.
Drôle de scène. Moi qui suit dans un sale état, je donne un peu de réconfort à quelqu'un qui est encore plus mal que moi ...
16h - 18h30: tennis, match amical accroché, perdu 5/7 dans le troisième set. Je suis défavorisé par tout ce qui me traverse: peur, angoisse, sensation de fragilité et de mort, et surtout ce qui domine: sensation d'insécurité totale, aucun refuge, aucun espoir.
Parfois mon bras tremble, je me fais des séries de balles à 15 mètre du cours !
Lorsque je rentre, je sens que tout se ressert en moi, mes vieux mécanismes de protection se remettent en place. Je ne sens plus rien au niveau du coeur. J'ai juste une boule d'angoisse dans le ventre.

Soirée: pour la première fois depuis longtemps, je me sens bien.
Je pense toujours à Elsa.
J'aimerais pouvoir m'allonger à côté d'elle et la sentir contre moi.

Mardi: je me sens dévalorisé, trahi, abandonné, je baigne dans du sale, du glauque.
Je sens de plus en plus nettement que la blessure présente réveille de vielles blessures.
Je me sens complètement insécurisé.
Laideur et tristesse sont teintées de peurs et d'angoisses.

Et youpla boum: Elsa me passe un coup de fil
Coup de baguette magique.
Mon coeur s'envole comme un faucon.

Tout va bien !
 

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