mercredi 30 septembre 2009

7/ Manger cru: un peu de vocabulaire

Je peux employer des termes différents pour parler d'une même chose: l'alimentation originelle.

L'alimentation originelle était celle des hommes primitifs, avant qu'ils ne la transforment par la cuisine, la consommation des céréales (cuites) et la consommation des produits laitiers.

Les consommations des céréales et des produits laitiers sont liés à la révolution du néolithique:
l'homme passe d'un statut de chasseur-cueilleur nomade, à un statut d'agriculteur-éleveur sédentaire.

Cette période se situe il y a à peu près 10000 ans, et elle est clairement identifiée.

Par contre les premières cuissons des aliments sont plus difficiles à dater. Il semblerait que cela se situe autour de -300 000 ans.

L'alimentation dont je parle est donc fort lointaine, même si il y a 10 000 ans, les hommes en étaient encore très proches.

On pourrait l'appeler aussi: alimentation "naturelle", ce qui me paraît assez approprié, mais aujourd'hui, ce mot est devenu très vague. Par exemple, la cuisson des aliments est considérée comme naturelle, alors qu'elle est clairement un artifice.

C'est pour ça que j'essaierai de ne pas trop utiliser le terme "naturel".

Je peux aussi employer les termes:
- "ancestrale"
- "primitive"
- "crue instinctive"
- "instinctive"


Je crois que le terme "ancestrale" fut utilisé par Jean Seignalet. A confirmer.

Par contre je n'utiliserai pas le terme: "paléolithique". En effet, il semblerait qu'à cette époque certains aliments étaient déjà consommés cuits. Notamment la viande. Dans le doute, j'éviterai cette terminologie.

Je signale au passage que le site nethistoire donne des informations sur le paléolithique.
Il y ait indiqué notamment que "l'homme de la préhistoire semble en bonne santé, pour autant que les os parvenus jusqu’à nous puissent en témoigner : pas de caries, ni de signe de goutte, en dépit du régime très carné."

Et ce site précise aussi que les hommes préhistoriques ne consommaient pas de laitages.


Une dernière point: je parle souvent d'alimentation "crue" ou "crue instinctive".
Il s'agit pour moi de deux types d'alimentations distinctes.
Un crudivore consomme certes des aliments crus, mais en faisant des mélanges et en utilisant des assaisonnements.
Alors que celui qui veut pratiquer l'alimentation originelle instinctive mange comme le font les animaux dans la nature: chaque aliment l'un après l'autre et sans rien y ajouter ...

Néanmoins, ces deux façons de se nourrir ont beaucoup de points communs, et il m'arrivera sans doute d'être un peu flou et de ne pas préciser exactement de quelle pratique je parle, surtout lorsque le sujet abordé les concerne toutes deux !

J'imagine aussi que vous trouverez quelques ambiguïtés de vocabulaire dans mes billets, car je suis moi-même relativement ambigu vis à vis de la nourriture: j'aimerais pratiquer l'alimentation originelle mais, en réalité, n'y arrive pas: la plupart du temps je consomme les aliments que je désire, sans vérifier que mon odorat me donne le feu vert.
De plus, je régule très mal les volumes ingérés: par exemple, même si j'ai une sensation de poids sur l'estomac, je peux continuer à manger, étant avide de la moindre stimulation gustative.

Je n'écoute donc pas les signaux qui me permettraient de me réguler instinctivement, sauf lorsque ces signaux sont délivrés avec brutalité: attraction olfactive hyper puissante avec le durian, brûlures des muqueuses de la bouche par l'ananas ou la figue en cas de sur-consommation, sensation d'avaler du ciment avec la sapote yellow en cas d'abus, chair qui devient hyper collante avec le jackfruit, etc ...


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mardi 15 septembre 2009

6/ Hommo Culinarus

Une des grandes caractéristiques de l'alimentation cuite, est qu'elle conduit à déjouer notre instinct alimentaire.

La cuisson des aliments engendre l'apparition de molécules qui stimulent nos papilles sans corrélation avec le fonctionnement normal de l'instinct alimentaire.

La nature avait prévu très simplement que les aliments nous donnent du plaisir lorsqu'ils correspondent à un besoin du corps, et pas de plaisir dans le cas contraire.

Avec la cuisson, nous obtenons un plaisir gustatif et corporel qui n'est plus lié à la satisfaction d'un besoin vrai du corps.

Il peut être intéressant d'établir un parallèle entre notre modèle alimentaire actuel et la consommation de tabac.


FUMER est un plaisir, et aussi une addiction dangereuse pour notre organisme.

MANGER cuisiné, est aussi un plaisir, et une addiction dangereuse pour notre organisme.


FUMER

Une personne, lorsqu'elle fume une première cigarette, tousse, ressent une brûlure dans la gorge, et a un goût nauséabond dans la bouche.
Au fur et à mesure, dans les jours qui suivent, chaque cigarette fumée déclenchera de moins en moins de réactions du corps.

Un phénomène de TOLERANCE s'installe.
L'absorption des produits toxiques n'est alors plus ressenti comme une agression.

Il s'opère alors une inversion complète.

Chaque cigarette fumée donne du PLAISIR.

Tous les fumeurs le savent. C'est souvent un petit plaisir, mais un plaisir tout de même. On est alors dans une situation paradoxale, où il y a en même temps:
PLAISIR + INTOXICATION

Certaines molécules issues de la combustion du tabac encrassent les poumons, diminuant la capacité d'absorption de l'oxygène, d'autres encrassent le système nerveux ...

A ce stade, il y a DEPENDANCE.
L'absence de tabac est vécue comme désagréable.
En fait il est probable que lorsque le fumeur n'a plus sa "drogue", son corps commence le nettoyage des poisons accumulés dans son corps, et que ces nettoyages soient accompagnés de sensations corporelles, nerveuses, émotionnelles ... désagréables.
Le fumeur éprouve une sensation de MANQUE.



MANGER CUIT

Il n'y a malheureusement pas de "première fois".

En effet nos premières cellules qui commencent à se diviser dans l'utérus de notre mère sont déjà au contact de substances toxiques qui sont ingérées par la mère.

Mais lorsque l'on parcourt le chemin qui mène du "manger cuit" au "manger cru", on comprend alors qu'il y a de nombreux points communs entre la cigarette et l'aliment cuit.

Ce dernier donne du PLAISIR, mais INTOXIQUE le corps (acrylamides, A.G.E).

Sa consommation régulière induit un état de TOLERANCE: on ne peut pas s'apercevoir que l'on ingère des molécules toxiques, il n'y a aucun signal sensitif qui ne nous l'indique.
Mais dès qu'on l'on en est privé, ne serait-ce que quelques heures, on éprouve une sensation de MANQUE, qu'on appelle généralement LA FAIM.

Pour certaines personnes, cette sensation est suffisamment difficile à vivre pour qu'on puisse dire qu'il s'agit d'une DEPENDANCE.


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lundi 14 septembre 2009

5/ L'instinct et le plaisir, l'instinct EST le plaisir

Mais comment fonctionne donc l'instinct alimentaire ?

S'agit il d'une mystérieuse intuition qui permet aux animaux de s'orienter vers les aliments dont ils ont besoin ?

Comment le chat sait-il qu'il doit manger certaines herbes lorsqu'il a besoin de se purger ?

Des études scientifiques un peu pointues, montrent que l'odorat, ou du moins les informations qui circulent dans les nerfs olfactifs, font l'objet d'un traitement par certaines régions du cerveau, qui vont réprimer ces signaux, ou les accentuer.

Ainsi, selon les besoins du corps, les molécules odorantes s'échappant d'un aliment nous offriront une sensation olfactive puissante, ou bien une sensation olfactive légère, ou bien aucune sensation olfactive.

Les mêmes molécules odorantes seront perçues par une personne et pas du tout par une autre personne. Par exemple l'ananas pourra avoir une odeur très nette pour une personne, et pas du tout pour une autre.

Il existe le même genre de phénomène pour les goûts: le même aliment sera perçu comme extrêmement goûteux par une personne, et totalement fade par une autre.

Je ne rentrerai pas plus dans les détails, mais tout ceci n'a pas besoin de validation scientifique: une pratique suffisamment longue de l'alimentation crue vous apportera suffisamment de preuves qu'il existe une relation évidente entre:

- d'une part les odeurs et les goûts
- et d'autre part la satisfaction digestive, c'est à dire l'assimilation bienvenue des nutriments composant l'aliment ingéré, ou bien la non-satisfaction digestive, dans la cas où vous avez mangé un aliment sans plaisir !


Ainsi donc, l'instinct s'exprimait très simplement au travers de sensations communes, notamment:
- les sensations olfactives
- les sensations gustatives

Il n'y a donc pas besoin d'une sorte de mystérieuse intuition qui nous amènerait vers l'aliment dont nous avons besoin.

Vous pouvez donc par vous-même, en pratiquant le manger cru, vous réapproprier l'équation très simple qui réglait probablement le mode alimentaire lorsque nous vivions originellement dans la nature:

PLAISIR à manger un aliment => CET ALIMENT EST UTILE POUR VOTRE CORPS

Cette équation n'est plus valable dans notre monde moderne: le plaisir est devenu dangereux !

Désormais, l'homme vit dans un nouvel environnement, qu'il a lui-même créé, et qui est extrêmement trompeur: dominé par des artifices, il leurre ou rend impossible le fonctionnement de l'instinct alimentaire.


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mercredi 9 septembre 2009

4/ L'instinctothérapie

L'alimentation crue instinctive a été "pratiquée" par les hommes pendant des millions d'année.
Cette alimentation a été abandonnée partiellement puis complètement à cause de trois évènements majeurs:
- la maîtrise du feu et son application à l'alimentation marque le début de la consommation des aliments cuits
- l'agriculture: c'est le début de la consommation des céréales
- l'élevage: permet le début de la consommation des produits laitiers

Avant cela, rien ne distinguait (en ce qui concerne l'alimentation), l'homme de l'animal: il consommait ce qu'il trouvait dans la nature à l'état brut, donc cru, et très probablement en se guidant plus ou moins avec son odorat.

Je dis plus ou moins car il est difficile d'évaluer quels furent les comportements alimentaires des premiers hommes: en effet il est probable que chez toutes les espèces animales ayant une intelligence développée, cette dernière puisse interférer avec l'instinct.

En effet un animal intelligent, comme le sont souvent les primates, a notamment une capacité de mémorisation. On peut imaginer donc qu'un animal comme le chimpanzé puisse manger un aliment sans qu'il soit attiré par son odeur, simplement parce qu'il a le souvenir que cet aliment lui ait procuré du plaisir.

Mais n'ergotons pas et disons que l'alimentation crue instinctive fut l'alimentation naturelle et originelle de l'humanité, qui la pratiqua pendant plusieurs millions d'années.


L'INSTINCTOTHERAPIE

L'instinctothérapie est le nom qu'a choisi G.C. Burger lorsqu'il redécouvrit la possibilité de s'alimenter instinctivement avec les aliments crus.

Le mot "thérapie" dans instinctothérapie fut probablement un choix de sa part qui se légitimait dans le cadre des guérisons qu'il observait chez des personnes parfois atteintes de maladies très graves (ex: leucémie).

Personnellement je trouve que ce mot "instinctothérapie" sonne plutôt bien, mais j'ai tout de même quelques réserves à son sujet:

1/ depuis les démêlées de G.C. Burger avec la justice, dans des affaires de pédophilie, l'instinctothérapie n'a plus vraiment une bonne image de marque. L'instinctothérapie est considérée comme étant une secte, et de surcroît une secte pédophile !

2/ je trouve que l'idée qu'on puisse se guérir en pratiquant une alimentation crue instinctive est légèrement fallacieuse: si effectivement la maladie en question a une origine alimentaire, c'est à dire qu'elle est provoquée par une accumulation dans l'organisme des molécules issues de réactions chimiques provoquées par la cuisson, alors se nourrir d'aliments crus ne résoudra pas le problème, il ne pourra s'agir que d'une rémission passagère.
Dès qu'une alimentation moderne sera à nouveau pratiquée, les symptômes réapparaîtront.

Je considère donc que l'alimentation crue ne peut pas être considérée comme une thérapie.

C'est la raison pour laquelle le mot instinctothérapie me semble éventuellement être à la base mal adapté.

Ceci dit, je l'aime bien, et même si je l'utilise peu, je l'utilise quand même.



LES INTINCTOS

Les instinctos sont les personnes qui pratiquent sur le long terme l'instinctothérapie.

Il y a actuellement quelques centaines de personnes en France qui sont "instinctos".

Donc très très peu de monde.

J'en ai rencontré personnellement plus d'une centaine.

Mes conclusions personnelles sur les "instinctos" sont les suivantes:

- quelques-uns sont plutôt des sympathisants: ils pensent qu'il est naturel de manger cru, mais, pour des raisons sociales, mangent souvent des repas cuisinés.
- certains font des "exceptions", c'est à dire qu'il mange cru la plupart du temps, mais font aussi des repas cuits en certaines occasions.
- d'autres sont effectivement dans une alimentation intégralement crue. Ils ne consomment jamais d'aliments cuits.
- par contre, à ma connaissance, personne ne se sert systématiquement de son odorat pour choisir ses aliments avant consommation.

DONC PERSONNE ne pratique INTEGRALEMENT l'alimentation crue instinctive, dans la mesure où la plupart du temps, les repas, même si ils ne comportent que des crudités, sont construits, choisis, décidés par l'intellect, et non par l'ODORAT.

De plus, une pratique extrêmement répandue chez les instinctos est: l'EMPILAGE.

L'empilage consiste a mangé une première sorte d'aliment, puis sans attendre un quelconque démarrage de digestion à en manger une deuxième, puis une troisième, etc ...

Cette technique permet de bourrer son estomac d'aliments crus, et d'obtenir des sensations similaires à celles obtenues avec des quantités moindre d'aliments cuits: "être calé", "être plein" ...


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mardi 8 septembre 2009

3/ Mon expérience de l'alimentation crue



A - LE TYPE D'ALIMENTATION CRUE que je pratique

Pour ma part, même si je trouve que l'idée de se nourrir instinctivement soit très attractive, je ne choisis généralement pas mes aliments grâce à mon odorat.

Je ne pratique donc que partiellement l'alimentation instinctive décrite par G.C. Burger. Voilà cependant les différents points qui dans ma propre alimentation correspondent à l'alimentation crue instinctive qu'a définie G.C. Burger

1/ je consomme tous les aliments à l'état brut, crus, sans les mélanger, sans les assaisonner.
Voilà trois exemples de repas:
- repas 1: 1 kg de figues
- repas 2: 300g de salade (consommée crue et sans assaisonnement), puis ensuite, un poivron vert, puis ensuite 500g de noisettes
- repas 3: 500g de viande crue

2/ je consomme tous les aliments qui étaient disponibles dans la nature, avant la domestication des animaux et avant l'agriculture:
- noix
- fruits
- viande
- poissons et coquillages
- miel
- légumes
- insectes (relativement rare: je mange des fruits verreux)
- graines (principalement lentilles et poix chiches)

Je consomme très peu de céréales.
Je ne consomme aucun produit laitier.

On peut noter que nos cousins les primates ont une génétique très proche de la nôtre voir quasi identique pour certains comme les chimpanzés (plus de 99%), et leur palette alimentaire contient très peu de graines, et aucun produit laitier.

Il est extrêmement peu probable que l'alimentation humaine, avant la domestication des animaux et avant la culture des céréales, ait inclus une part significative de ces deux types d'aliments.




B - ALIMENTATION CRUE: LES RESULTATS

1/ le niveau de plaisir avec l'alimentation crue est très largement satisfaisant, voir parfois nettement supérieur au niveau de plaisir dans l'alimentation moderne (cuite, cuisinée)

2/ les performances physiques ne sont pas diminuées par l'alimentation crue.

Je pratique le vélo pour me déplacer en ville ou aller au tennis-club: je fais donc environ 7 à 8 km par jour en moyenne. Je pratique aussi le tennis. Je fais sans problème 1 heure de tennis à fond, puis ensuite les deux heures suivantes, je suis à environ 90% de mes capacités maximales.
J'ai déjà fait 6 heures de tennis dans la même journée sans problème, excepté le mal aux pieds: comme je fais une pointure 44 sur le pied gauche et 46 sur le pied droit, je ne peux jamais avoir des chaussures de tennis parfaitement adaptées !

3/les bénéfices les plus flagrants sont pour moi:
- amélioration du sommeil, disparition presque complète des insomnies de naguère.
- forte diminution de l'état dépressif (eh oui, avant c'était la déprime)
- forte diminution des angoisses, du stress, de l'anxiété
- augmentation de la joie de vivre, curiosité intellectuelle, enthousiasme ...
- capacités intellectuelles identiques mais sollicitables pendant des durées plus longues: la possibilité de rester concentré sur un sujet est augmentée ...



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lundi 7 septembre 2009

2/ Alimentation crue: "Manger vrai"

Je n'ai pas découvert l'idée de manger cru grâce à un livre de recettes crues !

Je me rappelle avoir dévoré le livre de G.C. Burger en une nuit. Il s'agissait de: " La guerre du cru ".
Aujourd'hui cet ouvrage porte un nouveau nom: " Manger vrai "

G.C.Burger a fait l'expérience d'une alimentation intégralement crue dès les années 60, et il a émis toutes une séries d'hypothèses fort intéressantes à ce sujet.

Ce blog venant s'inscrire dans cette lignée, je préfère tout de suite donner les bases de la pensée de G.C.Burger:

1/ le fonctionnement de notre organisme est programmé. Ce programme est inscrit dans nos cellules, dans l'ADN qui contient notre code génétique.

2/ ce programme s'est mis lentement au point, sur des périodes qui se comptent en millions d'années.

3/ ce programme s'est constitué dans le cadre d'une vie sauvage, dans des régions probablement chaudes, celles où habitent encore nos cousins les primates, à une époque où n'existait:
- ni agriculture ( donc absence de céréales )
- ni domestication des animaux (donc absence de produit laitier)
- ni possibilité de faire cuire les aliments

4/ en ce qui concerne l'alimentation ce programme serait donc idéalement adapté:
- aux ressources alimentaires présentent dans les régions chaudes de notre planète (fruits exotiques, feuilles, racines, noix, miel, insectes, animaux ...)
- tous ces aliments étant consommés crus, sans mélange, sans assaisonnement, exactement comme le font tous les animaux.

5/ pratiquer une alimentation crue, sans mélange et sans assaisonnement, aujourd'hui, à notre époque, permet de constater l'existence d'un instinct alimentaire très précis qui s'exprime au travers de trois sens:
- le nez, l'odorat
- le goût
- les sensations internes, au niveau du tube digestif (œsophage, estomac, intestins)

6/ cet instinct fonctionne comme suit: l'odorat permet de détecter quel est l'aliment donc le corps a besoin. Ces besoins étant différents selon les moments, les odeurs sont donc perçues différemment selon les moment.
Le goût et la texture d'un aliment (cru !) changent lorsque le besoin du corps est comblé: l'ananas devient piquant et fade, la figue brûle le palais, la texture de la noix devient désagréable comme si elle râpait les muqueuses ...

7/ le fonctionnement de l'instinct alimentaire peut être observé dès la naissance: le nouveau-né refusera catégoriquement de manger tel aliment (par exemple une banane pré mâchée par sa maman) et sa bouche s'ouvrira automatiquement devant tel autre (par exemple du poisson cru !). Sa digestion sera parfaite et ses selles idéalement moulées et sans odeurs !



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mardi 1 septembre 2009

1/ Alimentation crue: les marges de manoeuvres

Manger cru:
Quelque soit le niveau d'implication dans le cru, manger cru représente toujours un bénéfice.

Notre organisme a en effet besoin des nutriments qui sont présents dans les aliments crus.

La cuisson a tendance à dégrader ces nutriments. Il serait donc logique de ne jamais cuire les aliments.

C'est aussi simple que cela !



Ceci dit, puisque la cuisine n'est pas uniquement le moyen de se nourrir, mais beaucoup plus une occasion de se faire plaisir et de partager avec les autres, les arguments rationnels ne sont pas de mise, et le raisonnement ci-dessus paraît inadéquat.

Mais le cru, quelque soit sa fréquence dans notre alimentation, est toujours un point positif, et il est donc intéressant de regarder toutes les variantes possibles.

La palette est vaste: certains cuisinent beaucoup, d'autres moins, et d'autres ne cuisinent plus du tout. Ces derniers peuvent être encore scindés en plusieurs groupes: ceux qui mélangent, ou pas, ceux qui rajoutent des sauces, ou pas, ceux qui mangent uniquement les aliments bruts, sans aucune transformation ou ajout de quoi que ce soit, ceux qui consomment des produits laitiers et ceux qui les évitent, ceux qui ne jurent que par les graines germées, et ceux qui en consomment à peine, les frugivores, les carnassiers, qui mangent de la viande crue abondamment, ceux que cela dégoûtent de manger du cadavre, ceux que cela dégoûte de manger du cadavre de mammifères, mais pas du cadavre de poissons ou coquillages, les fortiches de la crusine: créateurs de recettes de cru concurrençant les plus fins cuisiniers, les crudivores végétaliens, les adeptes de l'alimentation vivante ...

Le champ des possibilités est vaste !

Mais en ce qui concerne ce blog, je vais aborder uniquement ma propre expérience, et resterai sur mon objectif premier: me rapprocher au plus près de l'alimentation crue instinctive, telle que l'a définit G.C. Burger.


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