Les résultats furent intéressants: sensations de se nourrir "pour de vrai", amélioration de la santé, disparition de l'insomnie, diminution des troubles psychologiques, etc ...
J'ai découvert avec surprise dès cette première tentative que:
- les odeurs des aliments cuits que je percevais pourtant auparavant comme très attractives, devenaient désagréables. Souvent je les percevais même comme malsaines, voir même pestilentielles !
- il ne m'était plus du tout obligatoire de manger pour être "opérationnel": sauter un repas n'était plus un problème, cela n'affectait ni mes performances physiques, ni mes performances intellectuelles
La reprise de l'alimentation cuite après six années de cru fut très étrange: les aliments que j'adorais autrefois n'avaient plus aucun goût ! (pâtisseries, mac do ...). Et par contre au bout de quelques repas "expérimentaux" dans le cuit, j'ai retrouvé un niveau de plaisir "normal".
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Pour être tout à fait exact, ce qui m'a amené à remanger cuit fut une malheureuse bouchée de chorizo (sorte de saucisson espagnol pimenté), qui, elle, fut tout à fait délicieuse !
Mes papilles gustatives furent totalement marquées par cette rencontre sublime avec un aliment que je découvrais pour la première fois de ma vie.
Apparemment mon cerveau aussi avait été très "marqué" par cet aliment, car j'y pensais sans cesse. Et au cours des semaines qui suivirent je commençais à en consommer régulièrement.
C'est pendant cette période que naquit le projet de faire "l'expérience" de remanger cuit.
Je n'ai pas alors abandonné complètement l'alimentation crue, mais pendant plusieurs années j'ai fait beaucoup d'orgies dans le cuit (pâtisseries, gâteaux, charcuteries, amuses gueules apéritif salés ...)
J'ai vécu alors une sorte de "schizophrénie": j'étais coupé en deux. D'une part je ressentais que manger cuit n'était pas une bonne chose pour mon organisme, et que je ferais mieux de revenir à une alimentation cru intégrale, et d'autre part j'étais obnubilé par l'envie de manger cuit, et mon cerveau formait, presque comme une entité distincte de mon "moi profond", le désir, le projet de manger cuit, et une pulsion irrésistible me menait à réaliser ce projet.
J'allais d' "exception" en "exception".
Heureusement, je n'avais aucune culpabilité à le faire, et je n'avais qu'à simplement subir les quelques désagréments provoqués par l'absorption des aliments cuits (inflammation des articulations principalement).
Néanmoins, je vécus cette période comme un état d'extrême DEPENDANCE à la nourriture cuite.
Je n'avais absolument jamais le sentiment de NOURRIR mon organisme, mais simplement de satisfaire mon DESIR de manger cuit.
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